Le Royaume-Uni et les Etats-Unis annoncent de nouvelles sanctions contre des hackeurs chinois présumés


Tim Loughton (Parti conservateur), Iain Duncan Smith (Parti conservateur) et Stewart McDonald (Parti national écossais), tous trois membres d’un comité très critique de la Chine, font partie des députés britanniques ciblés par des hackeurs chinois, a dénoncé le gouvernement britannique ce 25 mars 2024.

Les gouvernements américains et britanniques ont annoncé, lundi 25 mars, avoir pris des sanctions contre les auteurs présumés de piratages liés au gouvernement chinois. Les sanctions visent notamment les responsables présumés d’un vol de données personnelles ayant touché la commission électorale britannique, découvert en 2022.

A l’époque la commission électorale avait expliqué que les données dérobées contenaient les noms et adresses de millions d’électeurs britanniques, mais que la majeure partie de ces informations étaient déjà publiques. Le ministère des affaires étrangères du Royaume-Uni a assuré que ce vol n’avait eu « aucun impact » sur les élections ou l’inscription sur les listes électorales.

Londres accuse également Pékin d’avoir conduit des « opérations de reconnaissance », préalables à un éventuel piratage, des boîtes e-mail de quatre députés critiques de la Chine. Ces « repérages » ont eu lieu en 2021 et avaient été détectés – les boîtes e-mail n’ont pas été piratées, assure le gouvernement.

Dénonciation conjointe avec les Etats-Unis

De son côté, le département du Trésor américain a annoncé avoir placé sous son régime de sanctions la société Wuhan Xiaoruizhi Science and Technology Company Ltd., qu’il accuse d’être un faux nez du ministère de la sécurité d’Etat chinois. Washington soupçonne deux salariés de l’entreprise, Zhao Guangzong et Ni Gaobin, d’être directement responsables de tentatives de piratage qui ont visé des entreprises américaines de secteurs sensibles, sans préciser lesquelles. Le ministère des affaires étrangères chinois a réagi à ces nouvelles sanctions en affirmant qu’il s’agissait de « calomnies » et de « fausses informations ».

Fin février, une fuite de données inédite, provenant d’une entreprise de cybersécurité chinoise travaillant pour plusieurs services de l’Etat chinois, avait levé un coin du voile sur certaines opérations d’espionnages déléguées en Chine au secteur privé. Les documents montraient notamment que la société appelée I-Soon avait piraté des comptes e-mail d’élus ou d’enseignants, y compris en France.

Le Monde avec AP

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